Dix conseils au quotidien

Ces suggestions peuvent vous aider à modifier le comportement de votre enfant !

1. Montrez l’exemple du « bon modèle » de comportement
L’enfant est dans une perpétuelle observation et à l’écoute de ce qui l’entoure, donc vous. Il émule ce que vous faites. Par les représentations que vous lui donnez (respect, politesse, absence de grossièreté, justesse, bon jugement, honnêteté,…), vous lui permettez d’adopter les attitudes et les comportements que vous souhaitez.

2. Les affaires d'adultes, ne concernent que les adultes
L’enfant ne peut pas comprendre les enjeux d’une situation préoccupante d’adultes. Il vous met à une place de modèle, de responsable et il a besoin de se sentir en sécurité. Il est important de bien faire la distinction entre ce qui le concerne et ce qui le regarde. Il faut bien faire la séparation entre ce qui peut lui être dit et ce qui doit être dit à un adulte, pour éviter de provoquer un sentiment d’insécurité, généré par l’incompréhension d’une situation qui le dépasse.

3. Ne confondez pas la colère et la discipline (émotion et éducatif)
Après une mauvaise journée de travail, l’irascibilité peut se faire ressentir et si en plus l’enfant adopte des comportements qui dérange, c’est l’explosion. Il est alors important de réfléchir à la sanction qui va être mise en place, en cohérence avec la transgression d’une règle et non par colère.

• Exemple :
  Depuis votre retour, votre enfant n’arrête pas de crier, de jouer brusquement et bruyamment, vous ne dites rien mais ça monte !! Il finit par casser un vase et là, vous lui criez « j’en ai marre, va dans ta chambre tu fais n’importe quoi » alors qu’il aurait été plus adapté d'intervenir en amont et sans crier « Peux-tu jouer en faisant moins de bruit je suis vraiment très fatigué(e) ce soir » ou « peux-tu cesser de jeter tes jouets en l’air tu vas finir par casser quelque chose ».

Même fatigué, restez attentif et intervenir dès la première transgression ou gêne, peut éviter une réaction émotionnelle qui ne serait plus éducative, alors que cette dernière est destinée à orienter l’enfant.
Pensez, que trop de cris finissent par ne plus avoir d’impact. L’enfant habitué à des cris, n’écoute plus et le jour où vous le ferez alors qu’il s’apprête à traverser la rue sans regarder, il ne vous entendra pas.

4. Expliquez les raisons pour lesquelles vous demandez quelque chose
L’explication du pourquoi d’une règle, d’une réflexion ou encore d’une demande, permet à l’enfant d’en comprendre le sens et son existence et d’agir plus vite. Si ce n’est pas le cas, à terme, il comprendra de toute façon que son comportement entraine une réaction de votre part, des effets et des conséquences.

• Exemple :
  « Peux-tu faire moins de bruit j’ai mal à la tête » plutôt que « Fais moins de bruit ! »
  « Ne te mets pas debout sur la chaise, tu risques de tomber et de te faire mal » plutôt que « descend de la chaise ! »

5. Exprimez clairement ce que vous voulez qu'il fasse
Le « non » ou le « arrête » ou encore le « ça suffit », peuvent vite devenir épuisant et paraître interminable dans la durée. Bien qu’il soit primordial d'apprendre à un enfant ce qu'il doit faire et ne pas faire, vous vous devez aussi de lui montrer quel genre de comportement vous attendez de lui.
Optez pour des formulations positives

• Exemple : 
  « explique moi pourquoi tu pleures, dis-moi ce qui ne va pas » plutôt que « arrête de pleurer »
  « caresse le chien tu vas voir comme il aime bien ça » plutôt que « ne frappe pas le chien »
  « si tu rentres avant 8h, nous pourrons manger ensemble » plutôt que « si tu ne rentres pas à 8h tu vas voir ! »

De plus, il est important d'expliquer ce qui doit ou devrait, remplacer les actes ou les comportements auxquels vous voulez mettre fin.
Deux chose restent évidentes ; adapter son discours en fonction de l'âge de l'enfant et garder à l'esprit que cette stratégie peut ne pas s'appliquer à toutes les règles comme « on n'ouvre pas la porte à n'importe qui », mais ce qui ne dispense pas d'en expliquer les raisons.

6. Complimentez la bonne conduite
Il arrive plus souvent que votre attention soit attirée par les mauvais comportements alors que les compliments encouragent la bonne conduite.

• Exemple :
  «  c’est bien, tu as rangé tous tes jouets » ou « c’est très bien d’aider ta petite sœur à mettre son manteau » ou « merci de m’aider à mettre le couvert »…

Pour bien faire, il faudrait faire au moins le double de compliments pour chaque réprimande !!

7. Proposez un choix, mais toujours dans un cadre bien défini
Aller au lit est une obligation, c’est votre cadre. C'est un passage souvent compliqué pour l'enfant, mais il est possible de rendre ce moment plus facile. En clarifiant bien l’obligation d’aller au lit (non négociable) d’une part, en proposant le choix de la couleur du pyjama ou de l’ordre du déroulement du coucher (brossage des dents et pyjama ou le contraire) d’autre part. De plus, une fois que le « non négociable » est bien établit, il n’y a plus de tentation à vouloir résister.

• Exemple : « il est l’heure d’aller au lit, tu préfères cette histoire ou celle-ci ? » plutôt que « vas au lit, c’est l’heure » ou « tu veux aller au lit ? ».

8. Concentrez-vous sur son comportement plutôt que sur lui
Vous aimez votre enfant, mais aimez-vous toujours ses comportements ? Il arrive bien souvent que l’enfant et son comportement soient confondus, par une concentration sur lui au détriment de ses agissements.

• Exemple :
  « ce que tu as dit ou fait n’est pas gentil » plutôt que « tu n’es pas gentil »
  « les vêtements que tu as choisi ne vont pas bien ensemble » plutôt que « tu es moche comme ça »
  « j’aimerai que ta chambre soit mieux rangée » plutôt que « ta chambre est sale »
  « Tu as bien choisi ton chouchou, il va bien avec ta tenue » plutôt que « tu es belle ».

9. Ayez des attentes raisonnables
Lorsque vous posez des Règles, elles doivent non seulement être adaptées à l'âge de votre enfant en terme de faisabilité, mais vous devez aussi pouvoir les tenir.

• Exemple :
  Demander à un adolescent de rentrer à 18h n’est pas vraiment réaliste, autant que de croire qu’un enfant en activité toute la journée et qui n’a pas fait sa sieste, ne va pas être difficile à gérer le soir venu !

10. Prenez le temps de jouer ou de parler avec votre enfant
Les enfants sont débordés d’imagination, surtout lorsqu’il faut attirer votre attention. Si adopter un comportement inadapté est la seule solution pour que vous vous occupiez de lui, il risque fort de persister dans cette voix. En prenant du temps avec lui et pour lui, il comprend qu’il y a un temps pour tout et surtout pour lui et captera votre attention différemment par la suite.  Notre vie quotidienne est bien chargée. Néanmoins, nous devons trouver le temps d’être ensemble, de  parler, d’écouter, de jouer. Si vous avez plusieurs enfants, il est important d’avoir un temps avec chacun.