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La famille recomposée


La famille recomposée

La famille recomposée

Quels sont les enjeux au sein de la famille ?


Qu'elle soit monoparentale, originelle ou recomposée et bien que cette dernière soit progressivement une configuration familiale courante pour les générations à venir, les enjeux dans la relation parent(s) / enfant(s) et fratries existent même s'ils sont différents.
Définion : « Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée :
- soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ;
- soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale).
Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage ».

La famille recomposée

Définition : « une famille recomposée comprend un couple d'adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d'un union précédente de l'un des conjoints » (Selon l'INSSE)
1,5 million d'enfants mineurs vivent dans 720 000 familles recomposées
(source INSSE 2011), soit un enfant sur dix en France. Il semble donc se dessiner dans l'avenir, une configuration courante de la famille recomposée. Cette configuration implique un vécu très complexe, avec des enjeux propres à ce nouveau système familial. Bien qu'il y ait de nombreuses familles recomposées qui ne rencontrent aucun problème et qui évoluent en parfaite harmonie, ce n'est certainement pas un quotidien commun. De 60% à 70% des remariages se terminent par un divorce, dont les causes sont les conflits entre beaux-parents et beaux-enfants.

Quelles sont les difficultés ?

Pour bien comprendre, il faut savoir qu'une multitude de facteurs parfois antagonistes, interfèrent entre eux, même si au départ ils passaient inapercu ou dans un état latent.

Si la cause fondamentale de cette nouvelle configuration familiale est l'amour survenu entre deux personnes, il n'en demeure pas moins que l'un ou l'autre ou les deux, ont un vécu, une vie passée avec un ou plusieurs enfants. Le couple passe alors de l'état de couple, à l'état de famille nombreuse en élargissant le cercle familial à leurs enfants respectifs. La réalité de la vie fait donc passer assez rapidement ce couple encore « naissant », à la gestion d'une famille déjà nombreuse, alors qu'ils n'ont pas eu le temps de véritablement sécuriser les bases de leur couple nouvellement constitué. Ils se retrouvent tous deux à devoir gérer, dans l'immédiateté, les problèmes relationnels entre les fratries respectives et entre les enfants et le beau parent. Dans la rencontre d'un couple, dans une première relation sans enfants, il y a une construction du couple qui s'opère d'une façon sereine et sécuritaire, en apprenant à se connaître avant l'arrivé du premier enfant. Cela n'a pas lieu dans la famille recomposée. C'est donc au détriment de la construction du couple que toute l'attention va être portée sur la gestion familiale dans son ensemble.

 

Un autre facteur important est le « lot ». En effet, le ou la partenaire n'a pas le choix quand aux enfants de l'autre ni dans le nombre d'ailleurs, ils font partie intégrale de la décision de se mettre en couple. Si l'amour porté à l'autre implique donc l'accueil des enfants, cela ne veut pas dire pour autant, les aimer. Alors que c'est pourtant ce que chaque parent attend de son conjoint consciemment ou inconsciemment, mais que cette attente n'a pas été évoquée voire examinée en rencontrant les enfants avant, et qu'elle peut exposer à d'amères déconvenues. À cela s'ajoute bien évidemment, la réciprocité des enfants dont cette situation leur est imposée avec tout ce que cela entraine (vivre ensemble, partage de l'intimité, beau parent). De plus, il va falloir faire avec cet ou cette personne nouvelle, venant perturber un équilibre acquis après un divorce ou la disparition d'un parent en demandant un fois supplémentaire aux enfants, de s'adapter à cette nouvelle situation. Lorsqu'il y a des réactions inadaptées ou des comportements divergents de la part de l'enfant, ils peuvent être attibués au divorce ou à la disparition encore récents et mis en lien avec un traumatisme subit.
Le beau parent devient donc le centre du problème malgré lui, le vis également ainsi et peut avoir tendance à prendre les heurts d'un point de vu très personnel.

 

Dès la création de cette configuration, la famille recomposée jette le trouble sur la place respective de chacun où la question de la légitimité du beau parent se pose.

Le sentiment décris est souvent de l’ordre de l’exclusion, engendrée par les enfants n’appréciant pas qu’une tierce personne s’immisce dans leur vie et tente d’exercer son autorité. Il n’est donc pas rare de voir un beau parent mettre en place tout ce qu’il peut pour se faire accepter dans cette « nouvelle famille », au sein de la famille du conjoint, sans bénéficier d’une quelconque reconnaissance. Les efforts déployés en vain peuvent amener à un épuisement psychique, une perte de confiance en sa place, un sentiment d’impuissance et finir en sentiment de solitude.

Un autre point non négligeable, est la présence du père ou mère originelle des enfants, « l’ex ». Ses interventions, nécessaires, peuvent rajouter de la difficulté au beau parent à trouver sa place.  Il ou elle peut avoir un impact important sur le quotidien et l’équilibre n’est pas évident à trouver, car lui aussi veut une place, dans l’éducation, qui n’est pas toujours acceptée dans le cadre de la famille recomposée.

L’autorité « parentale »


Une problématique courante dans les familles recomposées, car d’emblée, les enfants ont tendance à refuser l’autorité d’un adulte qui n’a pas de légitimité (à leurs yeux) de leur imposer quoi que ce soit.

Comme dans toute (première) relation, un rapport de confiance doit être installé, c’est l’ultime condition pour que l’enfant puisse accepter une quelconque autorité d’un autre adulte.

Néanmoins, poser un cadre à un enfant de 3, 5 ,6 ans, sera plus facilement accepté car il en a besoin et se trouvera rassuré. En revanche, chez l’adolescent, qui est déjà par excellence en opposition avec son parent et remet systématiquement son autorité en question, on comprendra aisément qu’il n’accepte pas l’autorité d’un beau parent, ne lui reconnaissant aucune légitimité. Nous sommes là, au cœur de l’importance du lien de confiance avant un quelconque exercice d’une autorité.

C’est dans ce processus stratégique, que le parent biologique doit aussi entendre l’importance, que le beau parent doit être légitimé par ses enfants pour amener un climat stable et serein dans la famille, en passant par lui. En effet, le soutien du parent biologique est primordial, pour appuyer le beau parent dans ses décisions (même sans être totalement d’accord, ça se discute après), ce soutien doit être ferme et constant. C’est lorsque la cause du beau parent est perdue, assimilée à un sentiment d’abandon, qu’est favorisé le contexte relationnel explosif au sein du couple.

Que faire alors ?
Ce ne sont que des conseils, destinés à pouvoir s'en inspirer, car chaque famille est unique et que la magie n'est qu'illusion. Alors abordons les difficultés de la famille recomposée.
 

 Prendre le temps de chaque temps, la rencontre, la présentation et la vie ensemble, doit être respecté pour permettre de construire la relation de couple solidement. Un couple solide à plus de chance de faire face aux difficultés de la famille recomposée.


 S’engager en connaissance de cause, sans être dans le déni des forces conflictuelles. Anticiper votre future relation en osant évoquer les sujets délicats comme l’argent, l’éducation, la relation avec l’ex, l’autorité « conjointe »… Tous les sujets qui peuvent fâcher, doivent être mis à plat avant d’entreprendre cette « nouvelle vie » de famille.


 Il est important de prendre du recul face à la situation et de ne pas considérer que c’est nous qui posons problème, en tant que personne. Mais, de prendre conscience et d’avoir à l’esprit que cette configuration familiale, inclus structurellement des axes de force conflictuels.


 Il y a une indispensabilité évidente à montrer aux enfants la cohérence voire l’alliance parentale. C’est en amont que les règles concernant l’éducation sont définies pour éviter les risques de découvrir une incompatibilité fondamentale. Se discréditer devant un enfant, la discussion, les explications, les disputes, … doivent avoir lieu dans un autre temps et loin des oreilles de l’enfant (Même quand vous croyez qu’il dort…).


 Enfin, présenter un front uni face aux enfants mais également face aux « ex », aide à préserver et à nourrir la relation de couple. Le soutien mutuel et surtout du parent envers le beau parent, doit être inconditionnel et non tourné systématiquement vers les enfants au détriment du conjoint.


27/01/2016
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