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Négocier avec son enfant


Négocier avec son enfant...

Négocier avec son adolescent(e)

Les parents doivent développer avec le temps un « art » de la négociation, avec leur adolescent.

 

Pour éviter tout écart ou débordement, vous êtes amenés à devoir négocier différentes choses avec votre adolescent, comme par exemple une heure de rentrée le soir. La stratégie est basée sur la discussion, l’échange des points de vue avec comme but de satisfaire la demande, l’exigence de chacun.

Peu importe de qui émane la demande ou la suggestion.

 

1. Commencez par donner votre point de vue
Donnez une heure que vous pensez raisonnable et gardez sous le coude les raisons du pourquoi ce choix, en n’omettant pas de l’expliquer plus tard (il est fort possible d'ailleurs que ce soit votre adolescent qui vous le demande, surtout si cela ne lui convient pas !).
Exemple :
« Je pense que 22h est une bonne heure »

Votre adolescent a le choix, il est d’accord avec vous ou pas ! ou il ne dit rien.

 

2. Qu’en pense-t-il ?
Demandez-lui ce qu’il en pense et / ou de vous suggérer une heure de rentrée qu’il pense raisonnable.
Exemple :
« À quelle heure souhaites tu rentrer à la maison ? »


3. L’argumentation
Attention, aussi minime soit-elle, il y a une différence entre justifier et argumenter. Le premier étant destiné à expliquer vos raisons, le second étant de permettre une bonne compréhension des raisons de votre choix. Ou, légitimer votre idée et défendre votre opinion.
Exemple :
Au lieu de « c’est comme ça parce que je suis ta mère et c’est moi qui décide », préférez « je vais m’inquiéter de te savoir dehors à cette heure ».
Néanmoins, les deux sont utiles puisqu’ils font partie des bases de l’apprentissage éducatif.
Dans le cas présent, vous n’avez pas à justifier votre choix mais à l’expliquer.
- Si votre adolescent « accepte », très bien
- Si ce n’est pas le cas, il doit pouvoir expliquer ses raisons et faire des propositions (demandez-lui).
 

Conseils :

- Ne répondez pas uniquement par oui ou par non (ça vous évitera d’entendre « voilà, tu sais dire que ça ! » ; signe d’un manque et d’une attente de compréhension)
- Répétez ce que vous suggère votre adolescent (l’impact est de montrer que vous avez compris et entendu et ça confirme ce qui a été dit).
- Évitez d’être dans la surenchère (ce n’est pas un concours de qui a la meilleure suggestion ou les meilleures raisons)
- Faites-lui part de vos préoccupations quant à sa demande (heure de coucher tardive alors qu’il a du mal à se réveiller le matin, ne prend pas le temps de petit déjeuner…)
- N’oubliez pas de lui demander ce qu’il en pense !

 

4. Les solutions aux problèmes
Vous n’êtes pas parvenus à vous mettre d’accord, il va donc falloir trouver un compromis. Votre adolescent a besoin de vérifier par lui-même et que vous lui fassiez confiance. Rentre alors en jeu, les conditions.
Une heure différente pour la semaine et pour le week-end, une heure tardive, à l’essai, pour vérifier si le réveil du lendemain se passe bien à court terme et si la fatigue ne se fait pas ressentir à moyen terme, une heure de rentrée plus tôt et un coucher plus tard…

 

5. D’accord ou pas d’accord

La négociation est terminée lorsque vous êtes tous les deux d’accord (résumez objectivement les points abordés et les aboutissants).
Si votre adolescent n’est pas d’accord, il faut trouver une alternative à la situation présente.
Si aucun compromis n’est possible, reprécisez les choix et les raisons de chacun pour donner une vision globale et objective de la situation. Et, comme toute négociation inaboutie, annoncez que celle-ci est remise à plus tard (précisez quand et dans un laps de temps court, demain soir, ce week-end…). Il va de soi que dans cette attente, les règles horaires en vigueur sont maintenues.

Gardez à l’esprit que vous pouvez aussi faire une exception à une règle car contrairement à ce que l’on croit, l’exception ne confirme pas la règle mais elle lui permet d’exister.

 

« Le meilleur aboutissement de l'éducation est la tolérance »
(Helen KELLER)

Dix points importants dans la recherche d’un accord :

1. La patience
Ne soyez pas trop réactif dans vos réponses, vous avez le droit de différer pour apporter une réponse appropriée à votre adolescent.
2. Il n’y a ni gagnant ni perdant
Ce n’est pas un jeu, juste des concessions mutuelles pour arriver à créer des valeurs communes.
3. Gérez le temps
Sans pour autant faire preuve d’impatience, une négociation trop longue finie par ne plus avoir d’issue et n’est plus constructive.
4. Soyez sûr de ce que vous voulez
Votre adolescent, lui, sait exactement ce qu’il veut.
5. Gardez votre calme
Il est préférable de mettre fin à une négociation qui s’éternise ou qui s’envenime, plutôt qu’elle prenne l’aspect d’un conflit relationnel.
6. Évitez les impasses
N’enfermez pas votre adolescent dans la discussion (ne cherchez pas à le « coincer »), mais laissez-lui toujours une porte de sortie. Il est important qu’il puisse se ressaisir et qu’il n’abandonne pas la négociation.
7. Mettre en confiance
Créez un lien de confiance avec votre adolescent sur du long terme en l’amenant à être dans l’échange et non dans l’agir seul.
8. Soyez à l’écoute
Il est nécessaire de savoir ce que votre adolescent souhaite obtenir pour pouvoir réussir à échanger avec lui sur le sujet.
9. Faites preuve de créativité
Votre adolescent a probablement déjà envisagé des réponses (anticipation des vôtres) toutes faites, recherchez donc des solutions nouvelles qui conviennent à chacun de vous.
10. La cohérence
Ne revenez jamais sur des Règles non négociables, ce serait fragiliser votre cadre et restez attentif à la cohérence de vos argumentations.


27/01/2016
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